Madeira
Une semaine de juin à Madère, île volcanique subtropicale portugaise au large des côtes marocaines. 50 kilomètres par 25 et une variété de paysages incroyable pour des vacances chargées, entre randonnées, baignade et visites. Petit résumé en désordre et en photos… N’hésitez pas à cliquer pour agrandir.
Après nos 3h30 de vol depuis Paris et un petit retard nous récupérons nos bagages et nous mettons en quête du détenteur de celle qui sera notre fidèle compagne de la semaine : la Fiesta de location ! Une fois adoptée, c’est à la recherche de l’appartement que nous avons loué à Caniço (sur la côte Sud) que nous nous lançons, pas évident dans la nuit ! Après appel au secours du propriétaire nous arrivons enfin à bon port, prête pour attaquer dès le lendemain la découverte de l’île.
Nous commençons par la visite de la capitale de l’île, Funchal et ses rues blanches, pavées de noir.
Son marché couvert, le Mercado dos Lavradores débordant de fleurs, de poisson et de fruits exotiques.
Et son jardin botanique… On trouve de nombreux jardins, le climat étant particulièrement favorable à la croissance de très nombreuses espèces végétales. Le jardin regorge également de lézards, qui au fait pullulent dans l’île !
Le lendemain nous traversons l’île par l’intérieur pour nous rendre du coté de Santana, au nord est de l’île, afin de faire notre première randonnée. La voie rapide nous y aurait menées beaucoup plus rapidement mais ce n’est qu’un enchaînement de viaducs et de tunnels qui ne permettent pas vraiment de profiter de l’île !
Après avoir pas mal tourné en rond nous finissons par trouver le début de notre randonnée du jour : la levada de la Calderao Verde ! Une longue randonnée le long d’une levada, ces canaux d’irrigation qui sillonnent toute l’île et dont le tracé donne lieu à de très nombreuses randonnées.
À la suite de cette randonnée, nous faisons un tour à Santana où se trouvent des chaumières traditionnelles madériennes.
Puis en suivant la côte, nous descendons vers Faial, où un miradouro (point de vue) offre de superbes panoramas sur la côte Est de l’île, jusqu’à la Ponta de Sao Lourenço.
Bien que Faial dispose d’une « piscine » naturelle nous continuons de descendre la côte et nous baignerons à Santa Cruz où se trouve l’une des seules plages de sable de l’île, du sable noir !
Pour notre seconde journée de randonnée, nous avons choisi de faire les levadas do Risco et des 25 Fonte, puis de visiter la côte nord de l’île, de Sao Vicente à Porto Moniz.
Pour atteindre le départ des levadas il faut emprunter la route du col d’Encumeada et continuer en traversant le plateau de Paul da Serra, l’une des seules surfaces planes sur cette île très raide. La météo est très différente de celle de la côte, pluvieuse et assez fraîche en montant, le col se trouvant à 1400 m d’altitude.
La levada do Risco est très courte et se couple donc à celle des 25 Fontes, un peu plus longue. Problème, en tant que randonnée « facile » elle est prise d’assaut par les groupes qui suivent sagement (et surtout lentement !) leur guide. Si vers la cascade de Risco nous étions quasi seules, sur le chemin étroit vers les 25 Fonte c’était un peu à la queue leu leu, et l’ambiance queue de supermarché gâche un peu la ballade ! Nous ne nous attarderons donc pas à la cascade afin d’effectuer le retour en évitant la foule !
Nous reprenons ensuite la voiture afin de redescendre vers Sao Vicente, au bas d’une vallée couverte de cultures en terrasses sur la côte Nord. Nous y visitons, outre les petites rues pavées et le joli cimetière fleuri, les grottes volcaniques, couplées au centre du volcanisme et son explication de la création de Madère.
Malheureusement, l’ancienne route du Nord et sa vue spectaculaire sur l’océan, est fermée pour éboulement. Définitivement ou non, nous ne le saurons pas, toujours est il que nous devons emprunter les tunnels en direction de Porto Moniz, la ville la plus au Nord de l’île. Heureusement entre deux tunnels, l’on peut se garer au lieu dit Véu da Noiva pour admirer la vue sur Seixal et la spectaculaire cascade qui se jette directement dans l’océan, par dessus l’ancienne route !
Nous arrivons finalement à Porto Moniz, connue pour ses piscines volcaniques « naturelles ». Ce sont à l’origine les bassins volcaniques qui ont par la suite été plus (pour les « nouvelles ») ou moins (pour les anciennes) aménagées et bétonnées.
Le lendemain, pas de randonnée, mais un programme chargé avec un temps sublime : la visite de toute la côte Ouest de l’île, on ne verra pas toutes la côte ici, mais une sélection de quelques villages !
La première ville où nous nous arrêtons est Camara de Lobos (la chambre des loups), village de pêcheurs où aimait résider Churchill.
Nous suivons ensuite la route raide qui monte au Cabo Girao, falaises de 580 mètres au dessus de la mer, passant pour être les plus hautes d’Europe au dessus de la mer, de quoi donner le vertige…
Nous déjeunons à Ribeira Brava et nous baignons à Punta do Sol avant de passer sous une cascade qui saute par dessus la route, arrosant copieusement les voitures au passage ! Un passage rapide à Calheta et nous nous dirigeons vers Jardim do Mar, un très joli village, effectivement véritable jardin, arrosé par une levada qui lui a même permis à une époque d’avoir un moulin à eau.
La route nous conduit ensuite à Paul do Mar où nous ne nous attardons pas puis monte brusquement, offrant de très beaux panoramas sur le village et la côte.
Continuant de remonter la côte, au niveau de Ponta do Pargo, on se croirait presque en Irlande !
Peu après nous bifurquons pour retourner vers Funchal via le plateau de Paul da Serra où nous sommes passées la veille et nous nous retrouvons d’un coup dans une purée de pois terrible entrecoupée de quelques respirations qui permettent de vois un peu le superbe paysage… Ce là dit c’est tout de même la seule fois ou je me suis retrouvée avec du brouillard DANS un tunnel !
Suite à cette journée marathon sur la côte Ouest nous enchaînons le lendemain avec LA randonnée des vacances, considérée comme la reine des randonnées madérienne, la traversée du Pico Arieiro au Pico Ruivo. Un très beau parcours sur les crêtes de l’île, au dessus des nuages ! Assez épuisant aussi en raison d’un très très grand nombre de marches à remonter sur la fin (c’est un aller-retour), mais cela vaut vraiment le coup !
Par la suite nous finissons, près de notre appartement à trouve le « Christo Rei » réduction du Christ au dessus de Rio. Celui ci est au bout de la Ponta de Garajau, classée réserve naturelle et au pied de laquelle se trouve une jolie plage de galets à laquelle on peut accéder par un petit téléphérique.
Enfin, dernier jour, changement total de décor, pas de jungle ni de montagne, mais une pointe pelée, ses falaises balayée par le vent, la Ponta de Sao Lourenço. C’est dans ce paysage désertique, entre cheminées et strates de lave que l’on se rend vraiment compte que l’île est d’origine volcanique…
Les vacances s’achèvent le lendemain et il faut bien dire qu’une semaine c’était vraiment court ! Malgré la petite taille de l’île, les journées étaient très denses et nous n’avons pas pu tout voir, notamment la seconde île accessible de l’archipel, Porto Santo… Des raisons d’y revenir ?
Les photos sont magnifiques !
J’adore les petites chaumières et la cascade qui passe par dessus la route !
Les cascades il y en a plein partout, il y a beaucoup d’eau !